Lancement des travaux de restauration de berges le 22 septembre sur les communes de Notre-Dame-de-Monts, Le Perrier et Saint-Jean-de-Monts

Comme chaque année, le Syndicat Mixte des Marais de Saint-Jean-de-Monts et de Beauvoir-sur-Mer (S.M.M.J.B.)  porteur de la compétence « entretien et restauration des étiers, écours et cours d’eau dans un intérêt collectif » réalise des travaux de restauration de berges et bénéficie d’un financement pouvant atteindre 35% par le Conseil Départemental de Vendée dans le cadre du Contrat Territorial des Milieux Aquatiques (CTMA) des étiers de Sallertaine et de la Grande Taillée.

580 mètres de techniques mixtes le long des chaussées

Ces confortements de berges consistent en la mise en place de pieux et d’enrochements qui permettent le maintien de l’ancienne berge tout en évitant son érosion. Suite à cela, l’accotement de la route est remblayée avec de la terre végétale pour faciliter une repousse naturelle et rapide de la végétation herbacée. Du fait du coût élevé de ces aménagements (145€ HT du mètre en moyenne) et des nombreuses demandes des communes, l’objectif des travaux est avant tout la sécurisation des infrastructures routières riveraines des voies d’eau. Ainsi, à partir du 20 septembre, ce sont  580 mètres  de berges qui vont être stabilisées sur les sites des Grenouillères et la Creusière à Notre-Dame-de-Monts, du Bruloty au Perrier (dans la continuité des travaux réalisés en 2020), la Coudrielle et le Pré Moulin à Saint-Jean-de-Monts par l’entreprise THOUZEAU TP pour 100 000 € subventionnés à 25% par le Département de la Vendée.

Pour permettre la réalisation de ces travaux en toute sécurité, des déviations seront ponctuellement mises en place. Dans ce contexte, le syndicat mixte a informé les riverains dès le mois d’août afin d’anticiper la gêne occasionnée.

Une expérimentation de restauration de berges depuis quelques années

En parallèle de ces travaux « classiques », le syndicat mixte expérimente depuis quelques années de nouvelles techniques de restauration de berges avec un suivi régulier des sites. Ainsi, en 2018, sur la commune du Perrier, 150 mètres de berges ont été mis en pente douce avec ensemencement le long d’une parcelle agricole. Ces berges nues sujettes à des effondrements répétés dus à la présence de ragondins, au batillage et aux contraintes hydrauliques n’étaient plus un support pour la faune et pour la flore. Le but était donc de recréer une zone d’accueil pour la biodiversité.  Aujourd’hui, 3 ans après, on constate que les berges ne se sont pas dégradées, l’absence d'installation de ragondins et une reprise lente de la végétation

En 2020, 20 mètres de berges ont été restaurés sur la commune de Sallertaine sur le site de la Canardière le long d’une voie communale: plantation d’hélophytes maintenues à l’aide d’un géofilet en fibre de coco pris entre deux rangées de pieux de châtaignier enfoncés en quinconce afin de reconstituer une ceinture végétale identique à celle déjà présente de part et d’autre de la zone de travaux. La partie supérieure de la berge formant l’accotement a été remblayée à l’aide de terre végétale et réensemencée avec un mélange grainier. Un an après, si la végétation plantée est toujours en place avec en plus la pousse de roseaux sur quasiment tout le linéaire, on observe des dégradations dues principalement aux ragondins. Ce retour d’expérience met bien en évidence l’importance de la lutte constante à mener contre les espèces animales invasives et le rôle capital des piégeurs de ragondins et de rats musqués sur le territoire. En effet, toute action de restauration des milieux ne peut être efficiente que si l’intégralité des facteurs de réussite est mise en œuvre : diagnostic complet du site afin de définir ses particularités et son fonctionnement, arrachage des espèces végétales aquatiques envahissantes, pression exercée sur les ragondins, gestion des niveaux d’eau,  adaptation des travaux aux caractéristiques locales… dans le cadre de la mise en place d’une politique de gestion globale des milieux aquatiques.

Si vous souhaitez des renseignements complémentaires sur les actions menées ou sur la gestion des voies d’eau du marais, contactez le technicien « marais » du S.M.M.J.B., Quentin DIVAY, au 02.51.93.45.07.

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